Maguy Marin May B

Inspirée des écrits de Samuel Beckett et suite à leur rencontre, Maguy Marin livre un regard poignant sur l’humanité et ses corporalités. Cinq hommes et cinq femmes jouent ce chef-d’œuvre, le visage grimé d’argile, errant dans les sombres fluctuations et les détresses de notre quotidien, entre absurde et cruelle fantaisie.
lieu
durée
1h30
catégorie
- Danse
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19h30
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19h30
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20h30
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15h00
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15h00
- Tarif plein53€
- Tarif Pass Chaillot / Pass Chaillot Groupe36€
- Tarif Pass Chaillot Jeune15€
Maguy Marin s’est imposée comme l’une des artistes majeures de la danse contemporaine française et internationale. Ses chorégraphies fortement théâtralisées sont d’une force exceptionnelle. Cette puissance d’évocation et cette vigueur chorégraphique proviennent sans doute de ses origines familiales et de sa formation, mais aussi de son caractère âpre et sans complaisance envers elle-même. De ses parents, réfugiés espagnols, découlera sans doute sa conscience politique et sa personnalité fougueuse. May B., chorégraphié en 1981, au début du Big Bang contemporain, demeure inaltérable. Née de sa lecture de l’œuvre de l’écrivain Samuel Beckett, qu’elle rencontre alors qu’il a 75 ans, elle traduit son univers sombre et grinçant mieux que personne grâce à un imposant travail chorégraphique et rythmique. La pièce devient l’alpha et l’oméga de son œuvre en inventant une nouvelle danse qui s’appuie sur la marche et les cadences, dans une chorégraphie saccadée, convulsive, incisive et féroce. Tout ce travail est au service d’une vision de l’humanité, à la fois grotesque et en souffrance, pleine d’espoir et d’inquiétude. Maguy Marin crée des brèches dans l’imaginaire, par lesquelles s’infiltrent ces personnages aux corps malhabiles et haletants, pitoyables et terriblement attachants. Mais d’où vient ce titre ? D’une pièce de jeunesse de Beckett intitulée May be, et du prénom de la mère de l’écrivain, May, et de l’initiale de son nom de famille.
Agnès Izrine