Maguy Marin Les Applaudissements ne se mangent pas

Des corps qui s’évitent, se bousculent, rebondissent pour montrer une société impitoyable avec les plus faibles. Créée en 2002 en hommage aux pays d’Amérique latine, cette pièce politique qui dénonçait un système de pillage des ressources et d’oppression au profit de la réussite de quelques-uns est toujours d’actualité.
lieu
durée
1h
catégorie
- Danse
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19h30
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19h30
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19h30
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17h00
- Tarif plein45€
- Tarif Pass Chaillot / Pass Chaillot Groupe30€
- Tarif Pass Chaillot Jeune15€
Créée en 2002 pour la Biennale de la danse de Lyon, Maguy Marin pensait alors aux pays d’Amérique du Sud, tout juste sortis de dictatures sanglantes mais laissant peu d’espoir aux plus démunis. Aujourd’hui, la pièce, sous tension, ressemble presque à un constat de notre société où « la réussite de quelques-uns fait face à l’impuissance de plusieurs milliards d’autres. », et l’actualité des crimes, des guerres, des jeux de pouvoir iniques, et des répressions sont plus que jamais notre affaire. La pièce est implacable. Apparitions, disparitions, arrêt, chutes, et corps que l’on tire derrière un joli rideau de plastique aux couleurs chaudes. La violence est partout, l’oxygène nulle part. Ce huis-clos à huit personnages qui se regardent et se jaugent, s’évitent ou se toisent, se croisent ou se bousculent, suffit à dire la révolte ou la soumission inscrites dans les corps. Victime ou bourreau, on ne sait plus. Le rapport de force est palpable à chaque minute, la résistance indispensable. Et « malgré les bons points distribués aux bons élèves par la finance internationale épuisant les luttes et ruinant les populations, les applaudissements ne se mangent pas ».
Agnès Izrine
Maguy Marin a orchestré une marche graphique d’une intelligence rare. David S Tran, Le Progrès (18 septembre 2002)
Maguy Marin réalise une chorégraphie d’une incroyable complexité dans les déplacements, les entrées et sorties des danseurs à travers les lanières qui couvrent les trois côtés de la scène. Mitzi Gerber, Le dauphiné (24/02/2003)
Une partition contemporaine et une gestuelle toute de tensions. Philippe Noisette, Les Échos (22 avril 2016)
Les applaudissements ne se mangent pas est une pièce engagée, exigeante, forte. Delphine Baffour, (le 3 mai 2016)
La pièce, sous tension, ressemble presque à un constat de notre société où “la réussite de quelques-uns fait face à l’impuissance de plusieurs milliards d’autres". Agnès Izrine, Danser canal historique