Marco D'Agostin First Love
Voir le programme
lieu
durée
45 min
catégorie
- Danse-Théâtre
-
18h00
-
15h00
Actif dans les domaines de la danse et de la performance, d’abord comme interprète, Marco d’Agostin a impulsé sa propre dynamique créatrice à partir de 2010 et, lancé sur une belle pente ascendante, s’est hissé au premier plan du paysage scénique transalpin. Révélant un intérêt prononcé pour le rôle et le fonctionnement de la mémoire, son répertoire compte actuellement une dizaine de pièces, dont Avalanche (2018), un duo couvert d’éloges. Avec First Love (2018, également), Marco D’Agostin rend un hommage décalé à son idole de jeunesse, la championne de ski de fond Stefania Belmondo, triplement médaillée aux Jeux Olympiques d’hiver de Salt Lake City en 2002. À cette époque, adolescent, il pratiquait lui-même le ski de fond. Son corps portant encore en lui les mouvements qu’il accomplissait alors, il réinterprète maintenant sur scène l’épreuve – 15 km – dans laquelle Stefania Belmondo a réalisé sa prestation la plus éblouissante, couronnée d’or. Inclassable, la pièce slalome librement entre théâtre, danse et performance (à la fois artistique et sportive). Aussi drôle que sensible, elle invite en filigrane à méditer sur le passage du temps et le dépassement de soi.
Jérôme Provençal
Marco d'Agostin, chorégraphe, athlète et acteur, a réalisé un véritable reportage radiophonique sur le légendaire exploit olympique de Stefania Belmondo, championne de ski de fond à Salt Lake City en 2002. D'Agostin, qui, enfant, était tombé amoureux de la championne et de son exploit, non seulement raconte en direct et en détail l'exploit sportif, mais il revit au fur et à mesure les mouvements, les efforts, les tensions de l'athlète, qui deviennent une danse étrange et abstraite devant le public qui, en même temps, suit les émotions et les aventures de l'athlète au fur et à mesure que nous les écoutons, dans un balancement entre réalisme et poésie, entre le corps et la parole, vraiment original.
Anna Bandettini, La Repubblica online, juillet 2019
D'Agostin raconte une histoire intime et privée, immergée dans la résonance publique de l'événement sportif, en tissant avec douceur et pertinence une trame affectueuse entre le corps et la voix. Tous deux dans une étreinte solidaire qui fait gonfler le cœur jusqu'à la chute légère et douce de la première neige.
Walter Porcedda, Gli Stati Generali
Sans céder à la vanité du souvenir ni à celle du geste pur, la danse fusionne alors le corps avec une virtuosité de la voix qui, en parfaite harmonie avec le mouvement, reproduit le son de la retransmission de la course qui a vu la victoire de la skieuse Stefania Belmondo aux Jeux Olympiques d'hiver de 2002. Le regard du spectateur devient alors amusé, suspendu entre la maîtrise de la danse et la ferme délicatesse avec laquelle Marco D'Agostin sait insuffler à son œuvre la possibilité d'une rencontre entre la chorégraphie et le mot.
Gaia Clotilde Chernetich, Doppiozero