Rachid Ouramdane & le Ballet de l'Opéra de Tunis Tenir le temps
Dans une société qui ne cesse de courir à toute vitesse, les corps des uns et des autres se croisent, se frôlent, se bousculent. Les mouvements se succèdent, la tension s’accélère et les interprètes de cette fresque pulsée que Rachid Ouramdane a créée en 2015 ne cessent de vibrer dans une circulation continue.
lieu
durée
1h
catégorie
- Danse |
- Jeune public |
- Dès 12 ans
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19h30
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19h30
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20h30
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15h00
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19h30
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15h00
- Tarif plein41€ ou 49€
- Tarif Pass Chaillot / Pass Chaillot Groupe27€ ou 33€
- Tarif Pass Chaillot Jeune12€ ou 18€
Avec Tenir le temps, créé en 2015, Rachid Ouramdane propose une pièce chorégraphique pour 16 danseurs, remontée 11 ans plus tard pour le ballet de l’Opéra de Tunis, axée sur la question du groupe, du mouvement collectif et de la synchronisation. Dans une forme presque abstraite, le chorégraphe explore la dynamique des foules et la manière dont les individus cohabitent dans un espace commun, entre harmonie et tension.
La scène devient un lieu d’expérimentation du vivre-ensemble, où les corps, en constante mobilité, semblent chercher un équilibre fragile entre l’unisson et le désordre. La répétition, les décalages, les interactions furtives ou insistantes créent un flux continu, hypnotique, où chaque geste semble répondre à une urgence discrète : tenir, ensemble, malgré les dissonances.
Un ballet contemporain de l’instabilité Sans narration explicite, Tenir le temps se lit comme une métaphore du monde contemporain, où les individus doivent sans cesse s’ajuster, se croiser, se frôler, parfois s’ignorer. La musique électronique de Jean-Baptiste Julien, omniprésente et pulsée, agit comme une force souterraine qui structure les déplacements et provoque une transe collective.
Une écriture chorégraphique précise et fluide Ouramdane signe ici une œuvre très construite, aux motifs chorégraphiques géométriques, qui laissent pourtant affleurer la sensibilité de chaque interprète. Les danseurs, à la fois anonymes et singuliers, composent une matière vivante, en perpétuelle transformation. Ils donnent à voir un monde où la fragilité est constante, mais où la beauté émerge du mouvement partagé.
Tenir le temps est une pièce captivante, presque méditative, qui interroge notre rapport au collectif, à la temporalité et à la manière dont nous habitons le monde à plusieurs. Un moment suspendu, où la danse devient un langage universel de résistance et de lien.