Holly Blakey A Wound With Teeth + Phantom
Et si dans une perte de mémoire se cachait un potentiel de création ? Holly Blakey utilise sa propre expérience de l’oubli pour créer une œuvre qui questionne notre faculté à nous souvenir, et aussi, à imaginer et à inventer, à la frontière du rationnel et de l’irrationnel. Dans un monde parfois terrifiant et pervers, lutter pour notre propre survie signifie aussi créer des histoires.
Phantom :
Porté par 10 danseurs engagés dans une chorégraphie aux portes du rituel, Holly Blakey explore avec tendresse, honnêteté et force un épisode particulièrement douloureux de son parcours personnel : sa fausse couche. En collaboration avec Emma Chopova et Laura Lowena, créatrices de la marque Chopova Lowena et sur une composition du musicien Gwilym Gold.
lieu
durée
30min (A Wound With Teeth) + 30min (Phantom)
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20h30
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19h30
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19h30
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17h00
Billet couplé pour les 2 spectacles
Inspirée des danses dites sociales, qui ont une fonction dans un contexte de socialisation, de cérémonie ou de compétition, la chorégraphe et réalisatrice Holly Blakey imagine des performances à la fois personnelles et collectives. Son travail a très tôt attiré l’attention du monde de la musique et de la mode et la Londonienne a notamment collaboré avec Rosalía ou Florence + The Machine. Elle présente ici deux créations récentes, écrites l’une comme l’autre pour dix interprètes. Phantom (2021) les met en scène dans des justaucorps bariolés, pris dans le rythme tribal de la bande son très électrique signée par le compositeur Gwilym Gold. D’amples mouvements collectifs cohabitent avec le tressaillement de corps assis, inspirés à la chorégraphe par une fausse-couche intervenue au moment où la pièce lui était commissionnée par la London Contemporary Dance School, lui donnant la forme d’une invocation rituelle de quelque chose qui n’arrive pas. Nouvelle création, A Wound with teeth s’inspire d’une période où Holly Blakey avait perdu la mémoire. Conçue comme une comptine, la pièce joue sur le plaisir de la répétition et convoque un monde fantastique et souvent effrayant, au son d’une musique live à nouveau confiée à Gwilym Gold.
Vincent Théval