Batsheva Dance Company / Ohad Naharin Naharin's Virus
Avec Naharin’s Virus (2001), une quinzaine d’interprètes de la Batsheva Ensemble se laissent gagner par une transe, celle de l’écriture de Peter Handke dans « Outrage au public » (1966). Parlés, chantés, écrits et dansés, les mots se répandent sur scène à travers une magistrale composition du chorégraphe Ohad Naharin.
lieu
durée
1h05
catégorie
- Danse
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18h00
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16h00
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"Chers amis
C'est avec beaucoup de réflexion et des sentiments très forts que je suis arrivé à la conclusion que le Naharin's Virus est le meilleur choix de spectacle pour notre prochaine visite à Paris. En tant qu'artiste et être humain, je refuse d'ignorer la tragédie en cours dans notre région. Mon corps, le corps des danseurs, le vôtre sont la forteresse de notre amour et les types de mouvements et leur qualité sont ce qui nous libèrent. C'est avec Naharin's Virus que je me sens le plus honnête, le plus direct et que mes recherches et découvertes en tant que chorégraphe s'expriment le plus clairement. Je vous prie d'accepter cette décision de dernière minute comme un choix artistique responsable et avisé.
Merci"
Ohad Naharin
De quoi est fait ce virus qui traverse les corps des interprètes comme ceux du public ? Le théâtre en tant que lieu de représentation ne serait-il plus seulement celui de l’illusion ? Le temps à l’extérieur de la salle deviendrait-il le même à l’intérieur du théâtre ?
Presque 60 ans après son écriture, le texte de l’auteur autrichien nous dit l’urgence de malmener les certitudes d’un monde de plus en plus complexe. Déclamés par les danseurs et danseuses, les mots sont ici associés à la force du geste, à la liberté du mouvement qui se fait lent et rond, rapide et répétitif, sauvage et délicat.
Une pièce politique crée sur de la musique traditionnelle, dont celle du compositeur palestinien Habib Alla Jamal, comme pour faire entendre encore plus fort une présence contestataire.
Personne ne peut être immunisé contre la charge émotionnelle de la chorégraphie… La calligraphie du corps est stupéfiante… New York Times
Le virus de Naharin épouse la réflexion tout en paradoxes et en provocations de Handke. Mais écrit avec les corps, si chargés de vécu et de fragilité, il lui donne également une délicatesse inédite, des accélérations, des suspens, des cris, des déflagrations que le texte ignore. On en suit la progression, fasciné. Le Figaro
Naharin’s virus, une pièce d’une force orageuse peu commune d’Ohad Naharin. La Terrasse
Les danseurs entament une danse traditionnelle répétitive, la main tendue vers le ciel, comme en transe. C'est calme et impressionnant… Res Musica