Nina Laisné / Nestor ‘Pola’ Pastorive Como una baguala oscura

Saison 24 25
Spectacle
Nina Laisné s’associe au chorégraphe argentin Nestor ‘Pola’ Pastorive pour célébrer l’œuvre de la pianiste et compositrice Hilda Herrera. Réinterprétant des archives musicales et vidéos, la délicatesse et la puissance du corps du danseur dialoguent avec les attaques énergiques du piano. La rencontre entre deux figures majeures du folklore argentin.

lieu

durée

1h

Dates
  • 20h30
  • 19h30
  • 17h00
  • 15h00
    Tarif Plein
    41€
    Pass Chaillot
    27€
    Pass Chaillot Jeune
    12€
    Pass Chaillot Groupe 
    27€
Séance traduite en langue des signes française
Séance avec audiodescription
Rencontrez les artistes à l’issue de la représentation
Séance scolaire
Séance sous-titre adapté

Avec cette nouvelle pièce où s’articulent musique, danse, scénographie et vidéo, Nina Laisné célèbre la pianiste et compositrice Hilda Herrera et le danseur Nestor ‘Pola’ Pastorive, deux figures uniques du folklore argentin qui ont toujours concilié fidélité aux racines de leur art et audace créatrice. La première, aujourd’hui nonagénaire, est l’une des rares femmes à s’être imposée dans ce milieu très masculin, offrant une place de premier plan au piano, instrument que personne n’attendait dans ces répertoires. Elle incarne un idéal de femme forte et inspirante, défendant des compositions exigeantes sans jamais sacrifier l’essence populaire de ces musiques. Le second est – depuis plusieurs décennies – un danseur virtuose de zapateos, suite de mouvements rythmiques typique de l’Argentine, où talons, pointes et plantes du pied frappent le sol pour imiter le son de la percussion. Nestor ‘Pola’ Pastorive en donne une version sensible et personnelle, trouvant dans le flamenco et la danse classique des motifs pour penser le haut de son corps de façon plus émancipée et aérienne. 

Ce sont ces singularités que Nina Laisné met en lumière avec Como una baguala oscura, où elle a proposé à Nestor ‘Pola’ Pastorive d’imaginer avec elle une nouvelle approche de la musique d’Hilda Herrera. La metteuse en scène tisse des connexions entre le temps présent du plateau - l’enjeu immédiat de la performance vive et exaltée du danseur - et la musique mais aussi la mémoire et les récits de la pianiste, qui apparaît sur un écran. Une rencontre d’une vitalité rassérénante, orchestrée par une artiste qui, depuis quinze ans, déploie ses travaux dans les marges les plus fécondes du cinéma, du spectacle vivant, des arts plastiques, des musiques folkloriques et anciennes. Ce goût des hybridations et des collaborations a formé un terrain d’entente particulièrement fécond avec François Chaignaud et le Romances Incieros qu’elle a conçu avec lui en 2017 a connu un succès important, du Festival d’Avignon aux scènes du monde entier. Les deux artistes y associaient danses populaires espagnoles et musiques inspirées des traditions orales espagnoles des 16e et 17e siècles.  

Vincent Théval