Chaillot invite - La compagnie Ness El Fen – Syhem Belkhodja

La musique soufie, forme de musique dévotionnelle inspirée de la branche mystique soufie de l’Islam, résonne au cœur de l’héritage spirituel de la Tunisie et de toute la région, Liban, Syrie, Égypte, Afrique du nord….

Ce concert soufi porté par le chant et le oud de Haythem Hadhiri, et accompagné d’un nay (Salih Jebali) et de percussions (Moetaz Aouinti)... , à la puissance intemporelle, tel un geste d’apaisement et d’amour universel lancé à notre époque si tumultueuse et si clivante. Le mélange subtil des genres vibre comme un antidote à toute forme d’intégrisme, au plus près de cette « science de l’intérieur » qui prône l’ouverture suprême du cœur. 

Ces pièces tirées des créations “les Frontières de l’invisible” et “les Raisons d’espérer” sont âpres, taillées à vif dans la chair d’une humanité ravagée par les convulsions de l’histoire mais aussi illuminée par les éclairs d’une pulsion irrépressible, d’un instinct de survie poussé à son paroxysme. C’est une danse éperdue, écartelée entre des pôles contraires, balafrée ; une danse intransigeante qui appuie là où ça fait mal, là où ça fait sens : pas de salut possible sans briser les limites, chambouler les repères, aller au-delà des apparences, des certitudes, des habitudes, afin d’explorer les champs du possible, au-delà des frontières, de toute frontière.

Révélé fin 2015 par des mashups originaux de chansons orientales et occidentales et après deux albums plébiscités, le duo Ÿuma s’affirme aujourd’hui comme un des leaders de la musique alternative tunisienne. Sabrine Jenhani (chant) et Ramy Zoghlami (chant, guitare) offrent un folk minimaliste aux envolées pop et rock, dont les textes en langue tunisienne abordent de manière métaphorique et progressiste des thèmes sociaux chers à la jeune génération, l’après-Révolution, les espoirs déçus, le genre...

Ces pièces tirées des créations “les Frontières de l’invisible” et “les Raisons d’espérer” sont âpres, taillées à vif dans la chair d’une humanité ravagée par les convulsions de l’histoire mais aussi illuminée par les éclairs d’une pulsion irrépressible, d’un instinct de survie poussé à son paroxysme. C’est une danse éperdue, écartelée entre des pôles contraires, balafrée ; une danse intransigeante qui appuie là où ça fait mal, là où ça fait sens : pas de salut possible sans briser les limites, chambouler les repères, aller au-delà des apparences, des certitudes, des habitudes, afin d’explorer les champs du possible, au-delà des frontières, de toute frontière.

Mofak El Jouini, danseur, compositeur, basé à Marseille, maîtrise le groove funk comme personne. A tel point qu’il signe même des beats pour Xzibit. Sur scène, clavier et talkbox lui suffisent pour retourner un dancefloor. Avis aux danseurs...! A l’origine, issu du milieu de la danse où il se distingue par sa maîtrise du popping, voilà plus de 10 ans maintenant que Mofak s’investit pleinement dans la musique et s’épanouit en tant que compositeur et producteur,motivé par son amour des instruments et leur acoustique unique.

Danseuse, chorégraphe, Syhem Belkhodja a d’abord fondé la Compagnie Sybel ballet Théâtre en 1985, qui, dès sa fondation portait les germes de sa philosophie et de son combat pour la danse en Tunisie : la danse pour toutes et tous ! Dans ces années, la compagnie de danse allait se produire gratuitement dans tout le pays. En 2002, dans le contexte troublé des attentats de New York en 2001 et de Djerba en 2002, elle crée en réaction, l’Association Ness El Fen à Tunis. C’est une association qui a choisi d’occuper le terrain culturel pour lutter contre la montée de la violence et des idées extrémistes, en élaborant des projets de valorisation des arts au cœur des territoires tunisiens, pour la jeunesse, à travers trois piliers, la formation, la création et la diffusion. La compagnie Syhem Belkhodja a désormais à son actif les pièces suivantes : Chutt, 30 ans déjà, Turbulences, Frontières de l’invisible, Raisons d’espérer, We Demain... Elle tourne dans le pays et à l’étranger afin de faire rayonner les jeunes danseurs tunisiens et la culture tunisiennes au-delà des frontières.

Créations

Chorégraphie, scénographie : Syhem Belkhodja 
Collaboration à la dramaturgie : Houria Abdelkafi 
Proposition musique : Wael Mansour - Ahmed ben Abid 
Danseurs : Hazem Chabi, Ahmed Khemiri, Ayoub Ben Farah, Oussama Khlifi, Montassar Khemis, Ameni Chatti, Ranim Kefi, Sahar Triki, Aicha Nahali, Rania Semmar

Sabrine Jenhani (chant) et Ramy Zoghlami (chant, guitare) offrent un folk minimaliste aux envolées pop et rock, dont les textes en langue tunisienne abordent de manière métaphorique et progressiste des thèmes sociaux chers à la jeune génération, l’après-Révolution, les espoirs déçus, le genre, etc.
Hannet Lekloub est leur troisième album.

Haythem Hadhiri, chanteur d’opéra, chef de chœur, comédien, directeur du chœur de l’Opéra de Tunis puis responsable de la formation lyrique et scénique depuis 2023 et professeur de chant lyrique à l’Institut supérieur de Musique de Tunis (ISM).

Mofak El Jouini, danseur, compositeur, basé à Marseille, maîtrise le groove funk comme personne. A l’origine, issu du milieu de la danse où il se distingue par sa maîtrise du popping, voilà plus de 10 ans maintenant que Mofak s’investit pleinement dans la musique et s’épanouit en tant que compositeur et producteur, motivé par son amour des instruments et leur acoustique unique.

Anissa Aida

Cette jeune designer talentueuse qui se définit comme une actrice de la « slow fashion » mêle des influences tunisiennes et japonaises dans des créations immédiatement reconnaissables, à la ligne claire, aux couples structurées, aux textiles soigneusement choisis et aux nuances de bleu rappelant la palette méditerranéenne de Sidi Bou Said et de la région.

Salah Barka

Mannequin, costumier de cinéma, créateur de monde, cet artiste multi-cartes s’inspire du patrimoine tunisien et de son artisanat, de la rue et des arts, pour imaginer une ligne authentique et ethnique se nourrissant de la diversité culturelle tunisienne tout en s’affranchissant de ses barrières.

L’association culturelle Ness El Fen est un pilier de la scène artistique tunisienne depuis plus de 20 ans, dédiée à la promotion et à la valorisation des arts, en particulier de la danse contemporaine. Sous l’impulsion de sa directrice Syhem Belkhodja, elle a formé, inspiré et lancé des générations d’artistes, danseurs et cinéastes entre autres, grâce à ses multiples festivals - les Rencontres Chorégraphiques de Carthage, Doc à Tunis, El Kalimat…- et des projets à Tunis et dans tout le pays (la Fabrika). Elle accompagne des jeunes danseurs et danseuses issu.e.s de milieux sociaux défavorisés, qui,faute de perspectives, sont perméables à des dérives sectaires et identitaires. Par ses activités culturelles et artistiques, de la formation à la diffusion, Ness El Fen propose un « passeport pour la vie » qui s’inscrit dans un combat de proximité, quotidien, en faveur de leur potentiel et de leur formation future, par et pour la danse en Tunisie. La pratique artistique est utilisée comme un outil d’éveil des consciences et de développement personnel, un chemin vers l’estime de soi et de respect des autres. Nombre d’enfants, d’adolescents et jeunes adultes, passés par Ness El Fen, travaillent aujourd’hui sur la scène internationale et nationale, témoins de l’impact à long terme du travail de l’association sur la jeunesse tunisienne.