Danse et intersectionnalité

Saison 23 24
Rencontre
Comment la culture queer, le féminisme et la pensée décoloniale nourrissent la création chorégraphique ?

La création artistique a toujours été en interaction avec différentes formes de luttes qui traversent la société. Loin de donner naissance à un art exclusivement militant ou communautaire, les luttes décoloniales, féministes et queer nourrissent la création artistique en développant de nouvelles sensibilités et de nouvelles représentations des corps, des sexes ou des histoires individuelles et collectives. Nous assistons à l’émergence de nouveaux imaginaires et de nouvelles formes artistiques avec une génération d’artistes qui marquent profondément la scène contemporaine et influencent différentes strates de la culture.

En partenariat avec La Déferlante, média des révolutions féministes, cette rencontre, ponctuée d’échanges avec le public, permettra d’esquisser un panorama de la création contemporaine à l’aune de ces questions plurielles.

Modération par la journaliste Christelle Murhula.

lieu

durée

1h30

Dates
  • 18h30
Séance traduite en langue des signes française
Séance avec audiodescription
Rencontrez les artistes à l’issue de la représentation
Séance scolaire
Séance sous-titre adapté

Avec :

  • Lasseindra Ninja, figure majeure du Voguing en France comme à l’étranger, est pionnière de la Scène Ballroom en Europe. Elle débute sa carrière à New-York, foyer du Voguing, danse urbaine et mouvement d’émancipation issu de la communauté queer noire américaine. La pratique nait d’une volonté du lutter contre une double discrimination : le racisme et le sexisme. Elle prône aujourd’hui des valeurs de tolérance, de solidarité et anti-racistes. Lasseindra exporte le Voguing en France, où elle a fondé notamment le chapitre Eurasien de la « House of Ninja », maison connue dès son origine pour son ouverture multiraciales et ses influences issues des arts martiaux.

     

  • Hélène Marquié, est professeure en arts au département d’études sur le genre à l’Université de Paris 8. Spécialiste de danse et des études de genre, également chorégraphe, ses recherches portent principalement sur l’analyse des rapports sociaux de sexe et des effets du genre dans la danse actuelle, ainsi sur l’histoire culturelle et esthétique de la danse dans les débuts de la Troisième République (1871-1914). Elle a publié Non, la danse n’est pas un truc de filles ! Essai sur le genre en danse, aux éditions de l’Attribut en 2016.

     

  • Martine Mbock, est une réalisatrice et danseuse professionnelle issue de la culture Hip Hop de la banlieue parisienne. Elle réalise son premier documentaire intitulé « 140 BPM » en 2021. Elle défend les enjeux sociaux liés à la femme au sein de sa culture et de la société. Elle fait partie d’un collectif de jeunes femmes appelé « Trop c’est trop » qui lutte contre le harcèlement de rue et le harcèlement dans le couple. Très préoccupée de se faire reconnaître, Martine Mbock travaille de façon à mutualiser ses différents talents artistiques pour mettre en avant la voix des minorités.

     

  • Wagner Schwartz, est né en 1972 à Rio de Janeiro. Après des études de lettres modernes, il évolue dans plusieurs groupes de recherche et d’expérimentation chorégraphique en Amérique du Sud et en Europe. Danseur et chorégraphe, son travail a été récompensé par de nombreux prix.