IN EX(ILE) LAB
Master classes du 22 au 27 mai 2023 à Chaillot
Du 22 au 27 mai 2023 inclus, Chaillot accueille 6 des artistes sélectionné·e·s dans le cadre du laboratoire IN EX(ILE) LAB pour une semaine de master classes.
IN EX(ILE) LAB est un laboratoire mené par l’atelier des artistes en exil (aa-e) et cofinancé par le programme Europe Créative, qui rassemble neuf structures culturelles basées en France, Italie, à Chypre et au Portugal. IN EX(ILE) LAB a pour objectif d’instaurer des outils nécessaires à l'accompagnement d’artistes en exil.
Un groupe de douze artistes établi·e·s dans les quatre pays participants a été sélectionné pour prendre part à un programme d’un an à partir de mai 2023. L’objectif est de tester des parcours transdisciplinaires au sein desquels les artistes en exil peuvent enrichir leur pratique artistique, accroître leur mobilité au sein de l’espace européen et tisser des liens avec des nouveaux partenaires et spectateur·trice·s.
Ce programme comprend :
➞ des activités centrées sur la création et la pratique artistique : une session de master classes à Chaillot, un atelier de création audiovisuelle, des résidences autour de projets individuels de création dans le champ de la performance et des sessions de pitch de ces projets ;
➞ des activités qui répondent à un besoin d’information, contextualisation et soutien professionnel : un programme de mentorat par des artistes aux parcours confirmés, une session de webinaires.
De cette expérimentation naîtront des méthodologies à destination des professionnel·le·s pour accroître la participation des artistes en exil aux secteurs culturels et créatifs en Europe. Un toolkit sera publié à l’issue du projet, et encouragera les organisations culturelles à s’approprier les outils développés pendant le laboratoire.
Iels assisteront à des masterclasses pluridisciplinaires données par les six mentores associé·es à IN EX(ILE) LAB qui sont des artistes européennes établies dont les oeuvres et/ou les histoires personnelles ont une résonance avec la migration et l'exil. Chacune des artistes présentera aux participant·e·s sa propre pratique artistique et ses processus de travail, et transmettra ses connaissances et son expérience.
Le choix de cette semaine de master classes répond au besoin des artistes récemment arrivé·e·s en Europe d'être initié·e·s à aux pratiques des artistes opérant dans l'espace culturel et professionnel de leur pays d'accueil. Ce sera également l'occasion pour les participant·e·s de s'interroger sur la porosité des frontières entre les disciplines artistiques et de commencer à explorer une approche pluridisciplinaire.
À l’issue de cette semaine, des binômes mentores / mentoré·e·s seront constitués. Les participant·es seront en outre invité·e·s à partager leur projet de performance soumis dans le cadre d’IN EX(ILE) LAB.
22 MAI
14:00-18:00 ➞ Muna Mussie
Construction Déconstruction d’Identité
L'enquête part de trois thèmes et de trois lacunes : la langue maternelle, la vue et la mémoire. L'objectif est de partager sa perception de l'obscurité, de réactiver la mémoire terne en mêlant la langue maternelle et la langue d'adoption à travers des réflexions et des pratiques communes visant à repenser l'image et l'identité de chacun·e.
23 MAI
10:00-13:00 ➞ Kamilya Jubran
« Music makes it possible »
Kamilya Jubran partagera son expérience dans le domaine de la musique. A travers son travail, Kamilya Jubran se concentre principalement sur la recherche d’une réponse aux questions : comment créer de nouveaux espaces et horizons pour ce qui peut être chanté dans les langues arabes aujourd'hui? Comment imaginer des moyens pour que le passé, le présent et probablement le futur se rencontrent, se forgent et créent de nouveaux souffles?
14:00-18:00 ➞ Ana Pi
STEADY BODY; peripheral dances, sacred gestures
L'ensemble complexe des danses afro-diasporiques est l'une des technologies ancestrales de résistance les plus durables que nous connaissons aujourd'hui. Ces manifestations, réinventées par la population noire sur le continent américain et les territoires caribéens, ont longtemps été classées comme folkloriques, ethniques, sociales, populaires, rurales ou même urbaines, afin que des études puissent être menées. Beaucoup de ces recherches, en privilégiant les dynamiques de "muséification", à travers les logiques de ce qui est ou n'est pas collectionnable ou éditable, ont fini par occulter ce qui reste de plus sophistiqué et de plus libre dans ces pratiques d'émancipation.
À travers le laboratoire intitulé STEADY BODY ; peripheral dances, sacred gestures nous essaierons les différentes couches constitutives de ces mouvements radicaux dans ce qu'ils ont en commun : la futurité, le groove, la tension, la recodification et le voyage de l'image. En expérimentant différents axes traditionnels et régimes artistiques, chaque voyage sera l'occasion de plonger dans les histoires, les figures majeures, les esthétiques, les croisements entre poétiques et politiques de l'invisibilité et du corps stable.
24 MAI
12:00-18:00 ➞ Ntando Cele
Créer une performance pour le changement : comment se produire en tant que corps de guérison ?
Ce workshop explorera comment la vulnérabilité peut être transformée en force dans le travail artistique. Lorsque des individus guéris et autonomisés incarnent certaines qualités, un éventail de solutions créatives voit le jour. Par l'introspection et l'exploration de soi, nous découvrons des expressions artistiques puissantes et authentiques.
25 MAI
10:00-14:00 ➞ Nadia Beugré
Comment "shrifter", comment rebondir face à l'obstacle, l'imprévu, l'inattendu, comment s'adapter, contourner. Le shrifting, néologisme inventé par Nadia Beugré, est une pratique courante dans la plupart des pays africains où des citoyens-magiciens inventent chaque jour leur survie. A l'écoute des autres, de la musique des corps, de l'espace, mais aussi de l'invisible, les participant·e·s apprendront à se confronter à ce qui n'était pas prévu ou attendu, à se laisser partir pour s'embarquer vers d'autres destinations, d'autres voyages...
15:30-18:00 ➞ Smaïl Kanouté
Artiste invité.
26 MAI
10:00-13:00 et 14:00-18:00 ➞ Jeanno Gaussi
Objets déplacés - La mobilité, la migration et la délocalisation font partie des expériences fondamentales qui façonnent notre société actuelle.
L'atelier commence par une question simple : Que prendriez-vous avec vous si vous deviez partir ? Nous discuterons de la relation entre les objets déplacés et leur propriétaire dans le contexte de la migration forcée. Les artistes sont invité·e·s à réfléchir aux attentes, aux émotions et aux questions que suscitent les objets lorsqu'ils sont conservés comme des trésors.
19:30 ➞ Rencontre à l’atelier des artistes en exil, 6 rue d’Aboukir, 75002 Paris
27 MAI
11:00-14:00 ➞ Session de débrief avec les mentores et les 6 artistes.
Ana Pi est une artiste chorégraphique et de l’image, chercheuse en danses afro-diasporiques et urbaines, danseuse extemporaine et pédagogue, ses pratiques se tissent grâce à l'acte de voyager. Son travail se situe entre les notions de circulation, de déplacement, d'appartenance, de superposition, de mémoire, de couleurs et de gestes ordinaires.
Jeanno Gaussi - née en Afghanistan, Jeanno Gaussi a grandi entre Kaboul, New Delhi et Berlin. Son travail aborde les mécanismes du souvenir, la recherche d’identité et le processus sociaux et culturels qui y sont associés.
Kamilya Jubran recherche une expression musicale originale à travers la voix et son instrument, l’oud. Elle recherche de nouveaux espaces et horizons pour ses mots et se notes, à travers divers projets qu’elle réalise.
Muna Mussie - née en Erythrée en 1978, Muna Mussie vit et travaille à Bologne. Le geste, la vision et le mot sont ses éléments. Son travail s'intéresse aux langages de la scène et des arts du spectacle afin de mettre en forme la tension résultant des différents pôles d’expression : privé et public, mémoire et oubli, visible et invisible.
Nadia Beugré est une danseuse, chorégraphe et directrice artistique de la compagnie Libr’Arts née en Côte d’Ivoire et basée à Montpellier. Brouillant les frontières et les attentes son travail aussi physique qu’engagé interroge sans relâche les identités, les assignations et les marges.
Ntando Cele est une metteuse en scène et créatrice de théâtre originaire d’Afrique du Sud et basée à Berne. En tant qu’artiste constamment en mouvement, elle participe à divers projets visant à influencer les pratiques culturelles à plusieurs niveaux et à promouvoir l'inclusion.
Emmanuel Ndefo est un artiste performeur, chercheur et chorégraphe originaire du Nigéria travaillant avec son corps comme instrument de résistance. Il s’intéresse aux pédagogies queer et décoloniales au sein de la spiritualité africaine indigène et des pratiques de spectacle.
Irkalla est une artiste visuelle, performeuse, activiste des droits des femmes et mère de deux enfants. Elle naît dans les montagnes de Shengal en Irak et se retrouve déplacée lors de l’invasion de sa région par l’EI. Elle vit actuellement en France dans le Grand Est avec ses deux filles. Son travail est centré sur le corps et les dangers qu’il expérimente chaque jour.
Pinky Htut Aung est une artiste multidisciplinaire autodidacte originaire du Myanmar qui commence sa carrière de musicienne en 2013. La première exposition d'Aung en 2018, Clouds are Thoughts, l’encourage à explorer davantage l'art numérique et l'art d'une manière plus transdisciplinaire, en fusionnant le son, la musique et les images. Elle compose également activement pour des films à partir de 2020.
Eisa Baddour est un artiste visuel et performeur originaire de Syrie. Il a vécu dans quatre pays méditerranéens et a été frappé par les similitudes de la région, malgré les barrières linguistiques et culturelles. Cette expérience l'amène à penser des projets qui peuvent avoir un un impact positif sur la société, caractérisés par un sens de la responsabilité sociale et de la durabilité environnementale.
Maryam est une danseuse et chorégraphe contemporaine originaire d'Iran. Elle a chorégraphiée et dirigée HARDOVAN, une performance de danse contemporaine créée à Téhéran en juillet 2019 et sélectionnée dans le cadre du festival FLIPT 2020, à Fara in Sabina, en Italie. En 2021, Maryam lance un projet de série consacré aux arts dans la région MENA.
Arseny Zykhowski est un artiste expérimental multidisciplinaire originaire de Chelyabinsk, en Russie. Il est passionné par l'exploration de nouvelles technologies et de nouvelles façons de faire l'art, y compris les programmes d'écriture et les réseaux neuronaux, et par l'utilisation de différentes forces telles que la nature, les accidents, le temps et les êtres humains. Son art consiste à créer de l'ordre à partir du chaos, en assemblant différents objets qui ne vont pas, de prime abord, ensemble.
Francisco Thiago Cavalcanti est danseur, performeur et acteur d’origine brésilienne. Il commence sa formation artistique à l'âge de 9 ans, en même temps qu'il découvre sa neurodiversité (autisme léger). Il a notamment fondé le collectif "um cavalo disse mamãe" avec les artistes Piero Mamella (Italie), Bárbara Cordeiro (Portugal) et Francisca Pinto (Portugal), entamant ainsi un partenariat transfrontalier à la recherche de nouveaux modes de création et d'existence artistiques.
Keyla Brasil est une artiste pluridisciplinaire brésilienne qui explore son "devenir" artistique à travers son corps politico-trans. En déplaçant les regards et les discours, sa bodygraphie imprègne l'inventivité d'autres existences possibles, et la manière dont elles se rapportent socialement aux frontières d'un territoire où la ségrégation est la norme.
Letícia Simões, originaire du Brésil, est titulaire d'un doctorat en communication et information de l'UFRGS (Brésil) et d'un doctorat en études littéraires, culturelles et interartistiques de l'université de Porto (Portugal). Son domaine de travail étudie la relation entre l'image et le texte à travers les axes de la mémoire, du genre et de l'histoire sociale, de l'écriture créative pour le cinéma et des intersections entre le cinéma, l'auto-performance et la littérature.
Lyric Dela Cruz est un·e artiste et cinéaste philippin·e. Ses films ont pour thème ses origines, son histoire et sa psychologie personnelle, tandis que ses performances et ses recherches portent sur les soins, les pratiques indigènes, les pratiques décoloniales, les Philippines postcoloniales, la traite négrière transpacifique et l'hospitalité.
Mo est un sculpteur et performeur d’origine irakienne. Il évolue avec différentes pratiques artistiques afin de créer des ensembles complexes et diversifiés d'oeuvres comprenant des interventions artistiques, des installations, des dessins, des sculptures, des photographies, des vidéos, des textes et des performances. Ses oeuvres ont été exposées dans le cadre d’expositions individuelles et collectives. Il a également participé à des programmes de résidence et donné des conférences dans des instituts d'art et de design du monde entier.
Polina Chebanu est une actrice originaire de Nizhyn, en Ukraine et est aujourd'hui temporairement basée en Italie. Dans sa pratique artistique, Polina travaille à l'intersection de différents styles et tendances artistiques, combinant le stand-up et le théâtre classique, la peinture et la poésie. Polina aime également travailler avec le public dans la salle, ce qui fait d'elle non seulement une spectatrice, mais aussi une complice de la performance.
L'atelier des artistes en exil (aa-e) (France) est une organisation basée à Paris avec une antenne à Marseille qui a pour mission d’identifier et accompagner des artistes en exil de toutes origines et de toutes disciplines en fonction de leurs besoins administratifs et artistiques. L'aa-e offre des espaces de travail, connecte aux réseaux professionnels français et européens et met en oeuvre des parcours d’accompagnement pour plus de 300 membres. Pour se faire, l'aa-e mobilise un large éventail d'outils en collaboration avec des professionnel·les de la culture, des juristes, des professionnel·le·s de la santé et du champ social : entretiens de suivi individuels, cours de langue, formations, ateliers, master classes, programmes de résidence, etc. Par ailleurs, l'aa-e produit chaque année un festival pluridisciplinaire intitulé Visions d'exil afin de présenter les oeuvres de ses membres et sensibiliser le grand public au thème de l'exil.
Alkantara (Portugal) est une structure de spectacle vivant basée à Lisbonne qui soutient les artistes et le public dans le développement d’une pensée critique sur les arts et la société. Son festival annuel rassemble autour de la danse, du théâtre, de la performance et de la fête, et initie une conversation autour du travail d'artistes portugais et étrangers. Comme son prédécesseur le festival Danças na Cidade (1993-2004), Alkantara coproduit et présente des artistes portugais et internationaux issu·es de différentes générations et constitue un point de rencontre important pour les professionnel·le·s des arts. Tout au long de l'année, Espaço Alkantara est un lieu de résidence et de recherche, de rencontres, d'ateliers et d'autres activités publiques.
Visual Voices (Chypre) est une structure à but non lucratif basée à Nicosie qui oeuvre dans le champ des arts visuels et de la consolidation de la paix dans les communautés affectées par de violents conflits. Les programmes de Visual Voices sont destinés aux artistes émergents désireux de développer ou poursuivre une pratique artistique socialement engagée. Leur méthodologie s’articule autour de trois piliers (les résidences, les plateformes d’expression non commerciales et les partenariats avec le champ social) afin de créer un espace de dialogue et ouvrir de nouvelles perspectives autour d’enjeux sociétaux urgents.
Le festival Santarcangelo (Italie) est une plateforme de diffusion pour la création contemporaine internationale dans le domaine des arts de la scène, et un lieu de résidence pour le théâtre et la danse. Depuis 1971, le festival est un acteur incontournable de la scène artistique italienne et internationale. Le festival s’empare pendant dix jours de la ville de Santarcangelo au nord de l’Italie, crée une atmosphère unique et immersive et fédère une communauté temporaire d’artistes, de citoyen·ne·s et de spectateur·trice·s autour de la création contemporaine. Tout au long de l’année, le festival déploie des événements et rencontres afin d’entretenir cette communauté à travers des pratiques durables, accessibles et post-disciplinaires.
LES EXPERT·E·S ASSOCIÉ·E·S
Abantu social cooperative (Italie) oeuvre pour l’inclusion et la cohésion sociale dans la région de Bologne. Fondée en 2013, la coopérative Abantu se concentre sur le développement d’activités de soutien aux migrant·es tels que le conseil en droit de l’immigration, le coaching pour la recherche d’emploi et la médiation linguistico-culturelle.
Acesso Cultura (Portugal) est une structure à but non lucratif qui vise à promouvoir l’accessibilité (physique, sociale, intellectuelle) à la participation culturelle. L’un des objectifs principaux d’Acesso Cultura est également de former des professionnel·le·s de la culture sur la thématique de l’accessibilité.
The Cyprus Refugee Council (Chypre) est une organisation à but non lucratif qui s'efforce de sauvegarder, soutenir et défendre les droits des réfugié·e·s, des demandeurs d'asile, des détenu·e·s, des victimes de la traite des êtres humains et des survivant·es de la torture à Chypre.
La Briqueterie (France) est un lieu dédié à la danse, labellisé Centre de Développement Chorégraphique National (CDCN). Sa mission est de soutenir la création et la recherche chorégraphique, la diffusion des oeuvres, la médiation vers les publics et la formation professionnelle des danseur·se·s.
Chaillot - Théâtre National de la Danse est le premier et unique théâtre national dédié à la création chorégraphique en France. Notre directeur Rachid Ouramdane a souhaité faire de Chaillot un théâtre de la diversité, un lieu consacré à l’innovation sociale à travers les arts et la culture.
LES EXPERT·E·S INDIVIDUEL·LE·S
Eva Neklyaeva est une curatrice basée à Milan. Eva concentre sa pratique sur l'exploration de la liberté à travers les arts de la scène, la politique et la sexualité. Elle est actuellement co-curatrice des éditions Samara et conseillère artistique pour le SPIELART Theaterfestival à Munich.
Maral Bolouri est un·e artiste multidisciplinaire né·e à Téhéran et basé·e à Paris. En tant que personne non-binaire, son travail reflétait auparavant son expérience en tant que sujet marginalisé dans l'Iran post-révolutionnaire. Iel explore désormais les questions de genre et d’identité, et l’influence des politiques identitaires sur la pratique artistique.
Khaled Alwarea est un architecte et artiste multidisciplinaire syrien basé à Marseille. Sous le nom KhAl, sa pratique artistique est centrée autour des arts visuels à travers la photographie, la vidéo, la scénographie de théâtre, la performance et les installations multimédia. Il est le cofondateur et directeur artistique du studio de design UV LAB.
Khaled Barakeh est un artiste conceptuel, un activiste culturel et un facilitateur né en Syrie et basé à Berlin. Il est également le fondateur de coculture, une organisation à but non lucratif fondée sur l'intersectionnalité entre l'art, l'activisme et le développement de communautés visant à soutenir les cultures en exil et les producteur·trice·s culturel·le·s exilé·e·s.
