Abou Lagraa / Mikaël Serre
Le Cantique des cantiques

Photo © Dan Aucante
Poème incandescent extrait de l’Ancien Testament, le Cantique des cantiques est à la fois un texte religieux et une ode à l’amour charnel. En collaboration avec le metteur en scène Mikaël Serre, Abou Lagraa en fait la trame d’une pièce engagée qui questionne, avec les mots et les corps, des thèmes brûlants d’actualité.
« Je suis d’obédience musulmane et il me semblait intéressant de travailler sur ce texte qui vient de la Bible et de la Torah. » En abordant le célèbre Cantique des cantiques, Abou Lagraa a voulu d’emblée ouvrir son regard. La place de la femme, la violence, l’intolérance, déjà abordées dans ses précédentes pièces, sont revisitées dans une tension à la fois intime et universelle. Il y est question du désir sous toutes ses formes, et jusqu’à la violence la plus extrême, mais aussi des frustrations engendrées par une société et une religion qui « censure le plaisir ».
La danse charnelle d’Abou Lagraa se prête particulièrement à ces évocations sensuelles, vibrantes d’un érotisme d’autant plus fort qu’il est interdit. Pour donner à son propos une force encore plus grande, le chorégraphe a travaillé avec le metteur en scène Mikaël Serre, dont la démarche théâtrale s’ancre délibérément dans le réel. D’où une forme originale entre parole et mouvement, portée par deux comédiennes et rythmée par les duos incandescents de six danseurs.
La fusion heureuse, la séparation, la possession brutale et, au-delà, la peur du corps de la femme, le déni de l’homosexualité et la négation des droits humains : sans rien céder de sa gestuelle expressive et stylisée, Abou Lagraa a choisi de tout dire et de tout montrer. Aux débats qui agitent le monde religieux dans son rapport au corps et à l’intégrisme, l’artiste, arrivé à une pleine maturité, répond par un véritable manifeste chorégraphique, en faveur de l’amour et de la tolérance. / Isabelle Calabre
AUTOUR DU SPECTACLE – L’Art d’être spectateur
• Bord de plateau, 1er décembre à l’issue de la représentation
• Jour de silence, performance d’Abou Lagraa, 3 décembre
Chorégraphie Abou Lagraa
Mise en scène Mikaël Serre
Traduction Olivier Cadiot, Michel Berder (Bayard éditions)
Adaptation Mikaël Serre
Musique Olivier Innocenti
Lumières Fabiana Piccioli
Vidéo Giuseppe Greco
Scénographie LFA – Looking for architecture
Costumes Carole Boissonet
Traduction anglaise et régie surtitre Harold Manning
Avec Pascal Beugré-Tellier, Ludovic Collura, Saül Dovin, Diane Fardoun, Nawal Lagraa-Aït Benalla, Charlotte Siepiora (danseurs), Gaïa Saitta, Maya Vignando (comédiennes)
Production Cie La Baraka
Coproduction La Maison de la Danse – Abou Lagraa artiste associé / Movimentos Festwochen der Autostadt in Wolfsburg 2016 – Allemagne / Le Grand Théâtre de Provence d’Aix-en-Provence / Les Gémeaux, scène nationale de Sceaux / Chaillot - Théâtre National de la Danse / Bonlieu, scène nationale d’Annecy / Centre chorégraphique national de Créteil et du Val-de-Marne / Compagnie Käfig – direction Mourad Merzouki dans le cadre de l’accueil studio
Avec le soutien de la SPEDIDAM
Lire le programme de salle.
Vidéos de danse de la compagnie La Baraka sur Numéridanse et sa Page Facebook
Reportage de France 3 Rhône-Alpes réalisé au moment de la création du ballet en 2015.
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* Un accompagnateur gratuit pour 15 élèves
Abonnement
** 3 à 6 spectacles pour les spectateurs ne résidant pas en Île-de-France
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